Baisse des taux directeurs de la BCE
La décision de la BCE devrait continuer à réduire les taux de crédit. En revanche, il est presque impossible de revenir à des taux de 1%.
Selon Sandrine Allonier, une analyste spécialisée dans l'immobilier, « c'est une excellente nouvelle pour les Français qui ont des projets immobiliers », vendredi 7 juin sur Franceinfo, la Banque centrale européenne a annoncé une baisse de ses taux directeurs pour la première fois depuis cinq ans.
La BCE a fait part d'une augmentation des crédits immobiliers à hauteur de 9 milliards. Selon Sandrine Allonier, la diminution des taux directeurs pourrait accélérer cette tendance à la baisse des taux de crédit qui a commencé il y a plusieurs mois. Selon l'analyste, il est possible que nous descendions à 3% à la fin de l'année. Cependant, le secteur de l'immobilier demeure encore ralenti, en raison du manque de biens et des prix encore trop élevés. Selon elle, il est nécessaire que les vendeurs réduisent leurs prix car il existe encore des prix qui sont considérablement élevés par rapport à la capacité d'emprunt des Français.
Quelles seront les conséquences concrètes de la diminution des taux directeurs pour les particuliers ?
Les banques pourront emprunter elles-mêmes l'argent qu'elles prêteront à un prix moins élevé. Elles seront également rémunérées de manière moins élevée pour l'argent qu'elles vont déposer à la BCE. Il est donc préférable qu'elles le prêtent plutôt que de le laisser dans l'institution. Cela entraînera une augmentation de la liquidité dans l'économie, tout en réduisant le coût de l'argent. Donc, c'est en effet une excellente nouvelle pour ceux qui ont des projets immobiliers.
Quelle est la date à laquelle les taux de prêts immobiliers vont diminuer ?
La bénédiction réside dans le fait que cela a déjà entraîné des diminutions des taux de crédit, car ces baisses de taux de la BCE ont déjà été annoncées depuis plusieurs mois. Après une pause totale en 2023, les banques sont revenues sur le marché en 2024. Ainsi, elles ont été contraintes de réduire progressivement leurs taux mois après mois afin de récupérer des emprunteurs. Cependant, ce qui est positif, c'est que cela pourrait accélérer cette tendance à la baisse des taux de crédit.
Est-il encore possible de rêver de taux à 1% ?
Des taux de crédit à 1% ont été observés en raison de notre situation post-Covid, avec une politique de "quoi qu'il en coûte". À cette époque, les taux de la BCE étaient négatifs. De nos jours, ils se situent autour de 4%. Les taux de crédit sont avantageux et raisonnables, variant entre 2,5 et 3%. Cependant, il n'y a pas encore de transparence. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a fait preuve d'une grande prudence en affirmant qu'il pouvait y avoir une légère inflation et que les conflits internationaux pouvaient également avoir un impact. Elle observerait les diminutions des taux de mois en mois. Il est indéniable qu'elle adoptera une politique plus flexible, avec des réductions de taux qui pourraient encore se produire d'ici la fin de l'année et qu'on pourrait voir des taux à 3% d'ici 2025.
Les données encourageantes de la BCE montrent un rebond des crédits immobiliers, atteignant près de 9 milliards.
Est-ce que cela signifie que les Français font des achats même si les taux restent élevés ? On oublie la période des taux à 1% de 2021. Chaque année, nous accueillons de nouveaux primo-accédants sur le marché, des jeunes qui sont désormais en contrat à durée indéterminée, des locataires qui souhaitent devenir propriétaires car il est souvent plus avantageux d'acheter que de louer.
Il y a également des achats obligatoires, des divorces, des enfants nécessitant des achats plus importants. Il existe tout de même un marché qui demeure dynamique, mais il s'agit d'un marché essentiel. On fait des achats pour se loger, mais surtout pour faire de la spéculation. Et c'est pourquoi, même à 3,5% à long terme, ils demeurent néanmoins des taux bénéfiques. De nos jours, l'un des points de conflit persistants est que les vendeurs doivent réduire leurs prix, car les prix sont encore largement trop élevés par rapport à la capacité d'emprunt des Français, et ce niveau des taux est réellement un jeu d’équilibre.